Si jamais vous cherchez un plan repose-tête, je vous propose le bien nommé The Architect, un tourneur de disque qui picore avec bonheur dans des influences hip-hop, jazz, swing, soul, le tout entrecoupé des répliques de vieux films qui vont bien. Rien de révolutionnaire donc, mais l'exercice est bien maîtrisé et le résultat séduit l'oreille. En surplus, et ce qui ne gâche rien, l'archi a eu la bonne idée de monter un show avec Befour, auto-promu au rang de "video-jockey" (VJ), qui mixe des extraits vidéo pour accompagner le groove de son comparse, l'ensemble, nommé pour l'occasion Built & Dynamited, formant un tout vraiment réussi. Et puis quand on peut faire la promo de petits gars du coin, on va pas s'en priver... Je ne peux donc que recommander d'aller faire un tour sur son site, tout y est bien expliqué et on peut écouter plein de bons sons.
Voilà un groupe qui résume à lui seul ce que j'aime dans le hip hop. Des flows coulés tout en douceur, posés sur des beats jazzy qu'on prendrait plaisir à écouter seuls, le tout présenté par des MCs qui ne se prennent pas la tête. C'est en effet l'anti-gangstattitude qui caractérise les Doppelgangaz, se trémoussant en cape dans leurs vidéos à l'esthétique par ailleurs très soignée. Seuls dans un océan de bling-bling, ces deux requins nous servent un des tous meilleurs albums de hip hop de ces dernières années. A dévorer sans modération.
La vidéo de la dernière chanson de l'album, Suppository
"Un disque encore plus funkédéliquement excitant que tous ces vieux 33 tours de reggae parmi lesquels tu cherches désespérément un son comme celui-là"
Ne sachant pas comment mieux décrire cet album, je me contenterais de cette traduction littérale (et approximative) d'une critique américaine... Je suis moi même tombé dessus en cherchant du bon reggae old school un peu péchu parmi toutes les reliques de Kingston, pour finalement le trouver sur la scène reggae-jazz de Los Angeles. Ce collectif composé de zicos de moultes différents groupes, jouant tous de la musique différente et rassemblés sous la bannière des Lions, ont donc au fil des rencontres enregistré un peu "à l'arrache" les onze titres de l'abum. Et le résultat est là : des chansons teintées jazzy de bon reggae old school, naviguant entre des influences diverses pour un rendu vraiment jouissif.
Voilà un article que je suis rudement content d'écrire. Cela fait un bout de temps que je farfouille dans les tiroirs du Chinese Man, et si nous connaissons tous les chansons du déjanté Leo Le Bug (pensez au Pudding à l'Arsenic), peu nombreux sont ceux qui ont entendu parler du très discret LeYan. Et pourtant ses chansons très travaillées, pour la plupart en collaboration avec Tomapam, sont à mon humble avis de petits bijoux de mélange éclecto-éclectro-hip-hop-a-lula-qui-envoie-du-lourd, ou OSNIs (Objet Sonore Non Identifié) comme il les qualifie lui-même. Cela a d'ailleurs donné lieu à la sortie d'un très bon EP en collaboration avec Leo l'insecte (à voir ici).
Je ne saurais mieux faire que de vous inviter expréssement à découvrir sa musique, soit en allant sur son myspace , soit en cliquant ci-dessous sur l'une ou l'autre de mes petites préférées :
"Au programme aujourd'hui sur Vieux blues-rock rouillé FM, la jeune et énergique Sallie Ford qui nous vient de Caroline du Nord pour dépoussiérer nos ondes... Alors restez à l'écoute et attention à la claque..."
Et c'est en effet une véritable claque que nous réserve la Dirty Radio de Sallie. Inclassifiable comme on les aime, portée par sa voix puissante et bien trempée, sa musique semble tout droit sortie du passé, mais l'énergie et la qualité sont bien actuelles. Ca bouge, ça swingue, c'est rock'n roll, ça prend pas la tête et ça fout la patate, c'est Sallie Ford et ça vaut le coup d'oreille...
En plus son album est en écoute intégrale et gratos sur son site.
Connaissez vous Mohini Geisweiller? Vous devriez. L'ex-chanteuse du sulfureux groupe Sex In Dallas, prêchant la bonne parole sexe drogue et rock'n roll par delà nos frontières revient avec un album pacifié : Event Horizon, rempli de chansons aux instrus électro minimaliste du meilleur goût, le tout emballé dans la voix étherée de Madame. Le premier single de l'album, Milk Teeth, illustre parfaitement le mélange, et en plus il est accompagné d'une jolie vidéo signée Danakil.
Je ne suis fan ni de rap français, ni des pseudo-fusions rap-rock (rapock? rop?) et pourtant je VEUX FAIRE TOURNER CE DISQUE, distillant précisément... du rapock français.
Mais... ça c'est différent. dès les premières mesures on se rend compte qu'on à affaire à un vrai groupe de musique, pas à un métalleux à cheveux longs et gras qui vient donner des coups de manche dans les platines du DJ cachant sa haine derrière sa casquette : les instrus sont tout simplement démentes. Et là miracle, le monsieur se met à chanter, et non seulement le flow est bon, mais les textes sont réfléchis, visent juste, et délivrent un message autant engagé que précautionneusement pesé.
Là vous vous dites que je surjoue, qu'un tel groupe n'existe pas! Ce à quoi je répondrais simplement : écoutez ce truc c'est de la bombe.
Vidéo de la chanson qui les a fait connaître (à juste titre) :
Vidéo de la chanson "J'ai faim", extraite de leur nouvel album "Par temps de rage":
On enchaîne avec du très très lourd qui nous vient tout droit du froid de Montreal: The Suuns qui débarquent avec un album "coup de poing" (ou "claque atomique" selon les Inrocks). Ce Zeroes QC déchire tout, avec un mélange électro-trip hop- rock-métal-psychotrope aux lignes de basses hypnotiques envoûtant l'oreille dès les premières secondes. Excellent pour faire remonter l'énergie endormie sommeillant sous le duvet d'oie des doudounes hivernales.
En ces temps de galette, laissez moi introduire BALTHAZAR, venu des lointaines contrées flamandes suivant l'étoile du berger du rock pour apporter un cadeau sans prix: leur premier album Applause.
Entre blues et brit rock, Black Keys et Arctic Monkeys, leur musique est de celles qui vous rentrent dans la tête, la secouent très très fort et ne la lâchent plus. Un album à rouiller sans modération.
Allez on reste en mode frenchies qui font du bien aux oreilles... Voici GUTS, auto qualifié de bienheureux, et qui tient de toute évidence à faire tourner sa joie de vivre! Du très très bon beatmaking que voici pour sûr... A titre personnel je recommande les premiers albums que sont "Le Bienheureux" et "Freedom". De toute façon allez sur son site tous ses albums sont en écoute gratos et ça c'est vraiment trop chouette... Bienheureux, on vous dit!
Une petite vidéo qui fait plaisir le lundi matin (ça peut toujours servir) :
