On a beau dire, et quoi qu'en disent ces jaloux de hauts alpins, habiter cette maudite cuvette a ses avantages. Dont celui, lorsque l'on a fait les choix professionnels adéquats, c'est à dire :
a/ de rester à la fac
b/ de démissionner (si on a un jour abandonné la fac)
c/ de se mettre dans une situation dans laquelle son boss vous force à poser des RTT quand il fait beau
d/ de pas tenir compte de ce qu'il peut raconter de toutes façons il est trop loin pour que ça le regarde où je suis ce matin
(et je laisse les personnes incriminées se reconnaître elles-mêmes),
donc, quand dans un acte de bravoure exemplaire on a accepté de sacrifier son petit égo au profit du bien commun, il est possible de jouir sans entraves du petit coin de paradis que certains nomment les 7 Laux (ou juste "les 7" pour les intimes).
Agréable le week end, il reste fort prisé -et pour cause- des hordes de moulistes grenoblo-grenoblois, ce qui peut avoir tendance à provoquer un certain sentiment de frustration, voire de rage gratuite à l'égard de ces derniers, et donc in extenso à diminuer la quantité intrinsèque de pure jouissance recherchée.
Ce qui nous amène au moment où je ne peux m'empêcher d'esquisser un petit sourire mesquin bien abrité derrière mon clavier puisque donc, 95% de ces aimables personnes restant en semaine le cul fermement collé à leur fauteuil de bureau, il est possible aux 5% restants (qui ont logiquement dû faire un des choix professionnels a, b, c ou d précités, ou qui ont une encore meilleure combine) de s'en aller déflorer sans vergogne les pentes immaculées de ces chauds versants de Belledonne sur lesquels poussent les pylônes des 7, plaisir d'autant plus grand qu'il est à partager avec moins d'individus.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet, mais la saison ne fait que commencer et mon petit doigt me dit qu'elle nous réserve encore de bonnes sessions...
Je vous laisse avec quelques images de neige (que les bosseurs se rassurent, c'était un dimanche... comme quoi tout n'est pas perdu) mouvantes :
et figées :